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Santé mentale, l’autre « crise sanitaire » : un Belge sur quatre a consommé des psychotropes l’an dernier
Les Belges et l abus de psychotropes
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18 sept. 2023 à 12:16 – mise à jour 18 sept. 2023 à 20:06•2 min
Par Sarah Heinderyckx
Le SPF Santé publique a dévoilé des chiffres alarmants aujourd’hui : un Belge sur quatre a consommé des psychotropes en 2022, soit 3 millions de patients. Pour le ministre fédéral de la Santé Franck Vandenbroucke, c’est une véritable « crise sanitaire » à laquelle il faut répondre.

En Belgique, une personne sur quatre a consommé au moins un psychotrope en 2022 © Thana Prasongsin / Getty Images
Les psychotropes, ce sont des médicaments utilisés pour traiter des troubles psychiques et qui agissent sur le système nerveux central. On retrouve notamment :
- Les antidépresseurs.
- Les antipsychotiques (tranquillisants).
- Les benzodiazépines et assimilés (somnifères ou calmants).
- Les psychostimulants.
La prise de ces médicaments peut parfois s’avérer nécessaire, mais quand c’est le cas, il faut que les doses soient adaptées aux besoins du patient et que la durée du traitement soit bien déterminée. Mais selon les autorités, ces traitements sont souvent prolongés de manière injustifiée, peu suivis et rarement remis en question.
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Des chiffres qui interpellent
Pour chaque catégorie de psychotropes, les derniers chiffres sont frappants.
- 370 millions de doses unitaires d’antidépresseurs remboursés ont été délivrées en 2022. 73,5% de ces antidépresseurs ont été prescrits par des médecins traitants.
- 55 millions de doses unitaires d’antipsychotiques ont été délivrées en 2022 dans les pharmacies belges. Leur consommation augmente nettement chez les patients de plus de 75 ans.
- 2 millions de patients ont pris au moins un benzodiazépine en 2022 en Belgique.
- 17 millions de doses de psychostimulants ont été délivrées en 2022, soit 70% d’augmentation par rapport à 2013 (10 millions de doses).

Des chiffres qui interpellent © SPF Santé Publique
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5 campagnes en 20 ans
Le problème n’est pas neuf, cela fait déjà 20 ans que les autorités tirent la sonnette d’alarme. Le SPF Santé Publique lance d’ailleurs sa 5e campagne sur le sujet, à destination cette fois des professionnels de la santé.
« Je souhaite renforcer le rôle des professionnels de la santé en mettant l’accent sur leur responsabilité, car ils sont les prescripteurs et les accompagnateurs de nos concitoyens dans leur rétablissement, leur rôle dans l’amélioration de la situation actuelle est donc primordial, mais aussi en élargissant encore l’offre de formation. Mais cela ne suffira pas. À court terme, en collaboration avec les partenaires concernés, je développerai encore la politique en matière de psychotropes pour répondre à cette crise sanitaire« , précise le ministre de la Santé Franck Vandenbroucke.
Un site internet pour les médecins, pharmaciens et psychologues
La campagne intitulée « Psychotropes : quels risques pour vos patients ? Ensemble, favorisons un usage adapté » s’accompagne d’un tout nouveau site internet à destination des médecins, pharmaciens et psychologues. Sur www.usagepsychotropes.be, ces professionnels de la santé ont accès à des informations fiables, des études scientifiques récentes, des formations en ligne ou encore des outils pratiques. Un site amené à évoluer avec le temps si de nouvelles études sont publiées par exemple.
Objectif : ouvrir le dialogue avec les patients, chercher des alternatives non médicamenteuses comme l’adaptation du mode de vie ou le suivi (psycho)-thérapeutique. Si la prise de psychotrope s’avère nécessaire, bien mesurer les effets secondaires et la durée appropriée pour limiter autant que possible leur consommation dans le temps.
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La définition du Psychiatre-Psychologue-Psychothérapeute.
Le Psychiatre :
Un psychiatre est un médecin spécialisé en santé mentale, exerçant la psychiatrie. Il diagnostique, traite et tente de prévenir la souffrance psychique et les maladies mentales.
Le psychiatre, après une formation médicale polyvalent, effectue une spécialisation en psychiatrie générale. Comme tout médecin, il doit prendre en charge le patient dans sa globalité et tenir compte de son état de santé général.
Pour cela, il doit appuyer son évaluation sur des connaissances solides en psychopathologie, psychologie médicale, neurobiologie et sciences cognitives, tout en étant en mesure de connaître la pathologie somatique médicale. Le psychiatre coordonne les maladies mentales et peut proposer au patient un traitement médicamenteux ou une hospitalisation.
En Belgique, par décret, il est psychothérapeute, technique qu’il peut pratiquer à titre complémentaire ou exclusif. C’est un spécialiste en psychopathologie et en psychopharmacologie. Le médecin psychiatre est un spécialiste de la prescription des médicaments psychotropes, et il a accès à la prescription d’examens complémentaires , d’arrêts de travail ou de certificats, contrairement au psychologue, qui n’est pas médecin. D’autres médecins peuvent prescrire des psychotropes, sans avoir nécessairement de formation spécifique. Pour conclure, les psychiatres peuvent pratiquer la psychothérapie selon diverses méthodes et selon leur formation.
Le psychologue clinicien :
Un psychologue clinicien est un professionnel de la psychologie spécialisé dans le diagnostic, le traitement et la prévention des troubles mentaux, émotionnels et comportementaux. Il peut travailler en cabinet privé, en hôpital, en centre communautaire ou en entreprise. Les psychologues cliniciens sont formés pour aider les patients à faire face à une variété de problèmes, tels que l’anxiété, la dépression, les troubles alimentaires, le stress post-traumatique, les troubles de l’humeur, les troubles de la personnalité, les troubles de l’enfance et de l’adolescence, et les problèmes relationnels. Ils peuvent se former à une variété de thérapies, telles que la thérapie cognitive-comportementale, la thérapie familiale et la thérapie analytique pour aider les patients à comprendre et à résoudre leurs problèmes. Les psychologues cliniciens doivent avoir une formation avancée en psychologie clinique, avoir des compétences en évaluation psychologique et être en mesure de travailler avec une grande variété de patients de tous âges et de tous milieux.
Pour devenir psychologue clinicien en Belgique, il faut suivre plusieurs étapes :
1. Obtenir un diplôme de bachelier et un master en psychologie : Les programmes de bachelier en psychologie ont une durée de trois ans, tandis que les programmes de master ont une durée de deux ans.
2. Répondre aux exigences de la Commission des Psychologues : Pour exercer légalement la profession de psychologue clinicien en Belgique, il est nécessaire de répondre aux exigences de la Commission des Psychologues. Cela implique de justifier d’une formation adéquate, d’avoir une connaissance suffisante des déontologies et des législations liées à la profession, ainsi que de maîtriser les compétences nécessaires à l’exercice de la profession.
3. Suivre une formation complémentaire : Les psychologues cliniciens en Belgique sont encouragés à poursuivre des formations complémentaires pour améliorer leurs compétences. Comme une formation de 4 ans en psychothérapie ainsi de faire un travail sur soi-même.
4. S’inscrire au répertoire de la Commission des Psychologues : Une fois les exigences de la Commission des Psychologues remplies, il doit s’inscrire au répertoire de la commission pour exercer la profession de psychologue clinicien.
Le Psychothérapeute :
Un psychothérapeute est un professionnel de la santé mentale qui traite les problèmes émotionnels, comportementaux et relationnels de ses patients. Le psychothérapeute utilise différentes méthodes pour aider les gens à améliorer leur santé mentale, telles que la thérapie analytique, cognitivo- comportemental, l’approche centrée sur la personne, l’hypnose, la thérapie familiale, la thérapie de groupe, etc.
Le psychothérapeute peut exercer en cabinet privé, dans un hôpital, un centre communautaire ou une entreprise. Il doit être capable d’évaluer les besoins et les problèmes de ses patients, de formuler un diagnostic et de mettre en place un plan de traitement adapté à chaque individu.
En Belgique, depuis le 1er septembre 2016, la fonction de psychothérapeute est protégé par la loi De Block. Une réglementation spécifique a été rédiger par le législateur pour devenir psychothérapeute. Toutes les formations doivent se donner dans un établissement supérieur / universitaire ou s’y rattacher.
Voici les étapes à suivre pour devenir psychothérapeute en Belgique :
1. Obtenir un diplôme en psychologie, en orthopédagogie ou en médecine : cela devient une exigence légale en Belgique pour devenir psychothérapeute.
2. Suivre une formation en psychothérapie : Les écoles de psychothérapeutes en Belgique proposent des formations reconnues pour les personnes souhaitant exercer la profession de psychothérapeute. La plupart des formations comportent des cours théoriques , des stages pratiques et des supervisions.
3. Devenir membre d’une association professionnelle : En Belgique, il existe plusieurs associations professionnelles pour les psychothérapeutes, qui garantissent une formation adéquate et un encadrement professionnel. Devenir membre d’une telle association peut contribuer à renforcer la crédibilité et l’authenticité de votre pratique.
4. Continuer à se former : Les psychothérapeutes doivent se former tout au long de leur carrière pour maintenir leurs compétences à jour. Les établissements de psychothérapeutes en Belgique proposent des formations continues qui permettent aux psychothérapeutes de mettre à jour leurs connaissances et d’enrichir leur pratique.
Il est important de préciser que pour exercer en tant que psychothérapeute en Belgique, il est important de se familiariser avec les lois et les réglementations applicables pour être en mesure de garantir la qualité et la sécurité de la pratique.
LAGMIRI.A
Responsable du Centre Psy-Wavre.
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Le Deuil.
Le deuil est le processus par lequel une personne accepte et surmonte la perte d’un être cher. C’est un processus complexe qui comprend des étapes telles que le choc, le déni, la colère, le désespoir et l’acceptation. Une personne peut se sentir triste, déprimée, en colère et même en colère contre Dieu. Le deuil est différent pour chaque personne et peut prendre plusieurs mois ou même des années à surmonter. Il est important de se rappeler que le deuil est un processus normal et que chaque personne gère le deuil à sa façon. Les gens peuvent chercher du soutien auprès de leurs proches ou de professionnels de la santé mentale pour leur donner un soutien et une compréhension supplémentaires.
Les étapes du deuil :
1. Déni : le premier réflexe face à un deuil est souvent le déni. Cela peut se manifester par le refus d’accepter la réalité, une incapacité à croire que la personne est morte ou bien des comportements comme l’attente de la personne décédée.
2. Colère : le deuil peut générer des sentiments de colère, d’injustice et de frustration. Ces sentiments peuvent être dirigés vers les autres ou encore vers la personne décédée.
3. Marchandage : face à un deuil, certaines personnes peuvent tenter de marchander avec la mort. Elles peuvent par exemple prier pour que la personne revienne à la vie ou bien essayer de trouver un arrangement avec Dieu.
4. Dépression : le deuil peut entraîner une profonde tristesse et une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes. La personne peut également se sentir vide et désespérée.
5. Acceptation : la dernière étape du deuil est l’acceptation. La personne commence à accepter la réalité et à se souvenir des bons moments avec la personne décédée. Elle peut également trouver un nouveau sens à la vie.
Comment se rétablir d’un deuil ?
1. Prenez le temps de ressentir et d’exprimer vos émotions. Il est important de prendre le temps de pleurer et de parler de la personne que vous avez perdue.
2. Faites des activités qui vous aident à vous souvenir de la personne comme écouter de la musique qui lui plaisait ou regarder des photos.
3. Partagez vos souvenirs avec d’autres personnes qui sont proches de vous et qui ont connu la personne.
4. Faites des activités qui vous font du bien et qui vous aident à vous sentir mieux.
5. Essayez de trouver du soutien auprès de votre famille, de vos amis et de professionnels de la santé si vous en ressentez le besoin.
6. Si dans le processus du deuil, le rétablissement reste insurmontable, il est important d’en parler avec votre médecin traitant ou un psychologue / psychothérapeute afin de mettre en place un traitement thérapeutique adapté.
LAGMIRI.A
Psychothérapeute systémique et analytique.
Responsable du centre Psy-Wavre